Les États-Unis bloquent le cessez-le-feu à Gaza : 

Depuis des décennies, les États-Unis ont systématiquement utilisé leur droit de veto au Conseil de Sécurité de l’ONU pour bloquer les résolutions en faveur des droits des Palestiniens. Ce veto protège Israël de toute condamnation, empêchant la communauté internationale d’agir.

Plus de 45 000 morts, des milliers de disparus et une aide humanitaire insuffisante : le rôle du veto américain expliqué.

Un record d’obstruction 

Plus de 50 vetos utilisés depuis 1972 pour protéger Israël, faisant des États-Unis le pays ayant le plus utilisé ce pouvoir pour une seule cause.
Les résolutions bloquées concernent :

– La fin des colonies en Cisjordanie.
– La reconnaissance des droits des Palestiniens à un État souverain.
– Des enquêtes internationales sur les attaques contre des civils.
– L’arrêt des annexions illégales de territoires palestiniens.

Exemples marquants :

– 18 décembre 2017 : Les États-Unis opposent leur veto à une résolution condamnant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, isolant le pays au sein du Conseil de Sécurité.
– 21 novembre 2024 : Veto contre une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération des otages, malgré le soutien de 14 membres sur 15 au Conseil.

Conséquences humaines (21 novembre 2024)

Les vetos américains ne sont pas que des décisions diplomatiques, ils ont des répercussions directes sur des millions de vies :
– Blocage des résolutions pour la protection des civils
– Impunité pour les colonies
– Blocus de Gaza maintenu
– Échec des enquêtes internationales

43 922 morts directs, selon le ministère de la Santé de Gaza et environ 10 000 personnes toujours portées disparues, probablement ensevelies sous les décombres. Une étude de juillet 2024 dans The Lancet estime que le nombre de morts pourrait atteindre 186 000, incluant ceux liés au manque de soins, d’eau et de nourriture.

Gaza en crise humanitaire totale

95 % des hôpitaux sont détruits ou hors service.
60 % des puits ont été détruits, privant des millions d’eau potable.

4 % seulement de l’aide humanitaire nécessaire a pu être acheminée, bloquant des secours vitaux pour des millions de civils. Plus de 50 % des victimes sont des enfants. 80 % des habitants dépendent de l’aide alimentaire, aujourd’hui quasi inexistante. Pénurie de médicaments : Les hôpitaux ne peuvent plus soigner les blessés ni traiter les malades chroniques.

Les chiffres derrière les vetos américains

Depuis 1945, les États-Unis ont exercé 80 vetos, dont 53 % sur la Palestine ou Israël.
Depuis octobre 2023, ils ont envoyé 17,9 milliards de dollars d’aide militaire à Israël.
Le 5 novembre 2024, Biden a annoncé 1 milliard de dollars d’aide supplémentaire, incluant des armes avancées comme le Dôme de Fer.

Les résultats de ce veto sont catastrophiques

2,2 millions de Gazaouis restent piégés dans une enclave sans accès à l’eau, à la nourriture et aux soins.
Les infrastructures civiles continuentd’être ciblées : écoles, hôpitaux, et réseaux essentiels détruits.
Les convois humanitaires restent bloqués à la frontière, aggravant la crise.

Réactions internationales

Norvège : « Ce blocage empêche une solution humanitaire urgente. »
Afrique du Sud : « Ce veto montre une indifférence face aux souffrances. »
Royaume-uni : « Nous regrettons profondément l’opposition des États-Unis »
L’Union Européenne : Le blocage de cette résolution va à l’encontre des efforts internationaux pour protéger les civils et garantir l’accès humanitaire à Gaza.
Amnesty International : En mettant son veto, les États-Unis ont choisi d’ignorer la souffrance des civils à Gaza. Cette décision est un affront aux principes fondamentaux du droit international humanitaire.

Le Conseil de sécurité et les vetos

Le Conseil de sécurité de l’ONU, composé de 15 membres dont 5 permanents avec un droit de veto absolu. Ce droit, souvent critiqué, permet à un seul pays de bloquer des résolutions même largement soutenues.
Depuis 1989, les États-Unis ont utilisé leur veto 38 fois pour protéger Israël, empêchant des décisions sur la fin des colonies, la protection des civils, ou des enquêtes internationales. En novembre 2024, malgré le soutien de 14 membres sur 15, une résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza a été bloquée par Washington, illustrant l’impasse persistante sur la question palestinienne.

Ce qu’il faut savoir

Les États-Unis dominent le commerce mondial d’armes avec 41 % des ventes mondiales. Israël, leur principal allié au Moyen-Orient, reçoit 25 % de ces exportations et bénéficie de 3,8 milliards de dollars d’aide militaire annuelle, soit plus de 10 millions de dollars par jour.
Ce veto reflète une politique où les alliances stratégiques et les intérêts militaires priment sur les droits humains et les besoins humanitaires urgents. En bloquant cette résolution, les États-Unis empêchent toute avancée vers la paix et renforcent l’impunité pour les violations du droit international.

Ce qu’il faut retenir

Gaza fait face à une catastrophe humanitaire sans précédent, où des millions de civils, dont une majorité d’enfants, sont privés d’eau, de nourriture, et de soins médicaux essentiels. Les vetos américains maintiennent l’impunité d’Israël, bloquent les résolutions internationales, et empêchent toute action pour protéger les civils ou alléger le blocus. La communauté internationale dénonce fermement cette décision et appelle à un cessez-le-feu immédiat, à un accès humanitaire urgent, et à la responsabilisation des auteurs de violations du droit international.